Il y a quelques années seulement, l’émergence des applications web a révolutionné les usages des internautes. Plus besoin de passer des heures interminables à télécharger des logiciels sur son ordinateur, place à la simplicité ! Ces applications web en tous genres sont accessibles directement via un navigateur web, facilitant considérablement la vie des utilisateurs.
Fortes de leur succès, elles sont ainsi devenues un puissant levier de digitalisation pour les entreprises de tous horizons, qui se lancent, elles aussi, dans la création de leur propre application. Un pari qui n’est pas toujours facile et qui requiert expérience, méthode et organisation. C’est sans compter sur notre guide, qui détaille les étapes de conception d’une application web. Alors, prêts à embarquer dans l’aventure ?
Le process de création d’une application web chez theTribe
”Chez theTribe, nous ne réalisons pas simplement des applications web. Nous aidons nos clients à réussir leurs projets entrepreneuriaux. Pour cela, nos équipes sont mobilisées lors du processus de création d’une solution web, qui s’articule autour de 5 grandes étapes.”
1. Le Business model canvas
La première phase de création d’une application web consiste à remplir en amont le business model canvas. Largement répandu, il s’agit d’un document permettant de structurer et visualiser son modèle économique avec précision. Il se compose de 9 éléments :
👉 Les segments clients
Tout commence par la connaissance de la cible. Qui sont les utilisateurs finaux ? Quelles sont leurs habitudes ? Quels sont leurs besoins ? C’est précisément ce qu’il faut analyser dans cette catégorie, en réalisant des personas (aussi appelés buyer personas). Ce sont des personnages semi-fictifs représentant les profils types des utilisateurs finaux, qui partagent une même problématique liée à votre future solution. Créer un persona permet ainsi de se glisser dans la peau de sa cible, afin de comprendre sa logique et ses besoins.
👉 La proposition de valeur
Chaque projet doit partir d’un problème clairement identifié. C’est le point de départ, le concept qui va donner l’impulsion. L’application web doit en effet apporter une solution à un problème rencontré par votre cible : c’est la proposition de valeur. Si c’est le cas, alors il est probable que le produit soit un succès. Mais patience, car ce n’est que le début de l’aventure !
👉 Les canaux d’acquisition de clients
Acquérir des clients est la clé pour le succès d’un projet web. À ce stade, on se pose la question de comment atteindre les clients en fonction de leurs habitudes. Souvent, un canal est principal, il convient dans les premiers tests de le découvrir en menant des expériences d’acquisition de trafic (Google Ads, Facebook Ads, Bouche à Oreille, SEO etc.) et de connaître le coût d’acquisition clients moyen, appelé “CAC”.
👉 La relation client
Comment interagir avec les segments clients tout au long de votre relation ? C’est ce qu’il faut déterminer dans cette case, qui consiste à dessiner les contours de votre stratégie de communication et de fidélisation des clients.
👉 Les partenaires clés
Qui sont vos alliés et vos partenaires clés pour promouvoir votre produit, créer de la valeur, aider au développement de votre business ?
👉 Les activités clés
Quelles activités sont primordiales au développement de l’entreprise et au bon fonctionnement du modèle économique ?
👉 Les ressources clés
Cette catégorie correspond aux ressources humaines et techniques nécessaires à votre activité.
👉 Les flux de revenus
Par quel moyen allez-vous gagner de l’argent ? Déterminez comment votre application web va générer des revenus : abonnement, freemium, paiement différé…
👉 La structure de coûts
Quels sont les coûts impliqués par votre activité ? Quelles dépenses variables sont générées par l’application web ? (charges fixes et variables).
Pour le 10 et le 11, afin qu’un business model soit pérenne, il faut que les revenus variables dépassent les coûts variables. Par exemple, dans le cas simple d’un SaaS, il faut que la Lifetime Value, c’est-à-dire le revenu généré sur la durée de vie moyenne d’un utilisateur, dépasse son coût d’acquisition (CAC).
L’avis de l’expert theTribe
“Le business model canvas nous permet dans un premier temps de clarifier quel est le problème rencontré par un utilisateur type et quelle proposition de valeur nous allons mettre en face de son problème. Le BMC représente le point de départ de la conception de l’application web. Après avoir rempli le Business Model Canvas, on a identifié la cible, on sait ce qu’on va lui apporter, on connaît la manière dont on doit interagir avec elle, et on sait que le business model est viable. En bref, l’exercice nous permet de déterminer si le porteur de projet, notre client, s’inscrit dans une démarche cohérente.” Benoît Vasseur, CEO
2. User Research
À l’étape du Business Model Canvas succède celle de la User Research. Ce concept importé de la Silicon Valley désigne un ensemble de méthodes qui visent à étudier les usages et les besoins de l’utilisateur, ainsi que ses attentes concernant un produit ou un service. Pour cela, il est nécessaire de récolter des données qualitatives et quantitatives, qui constituent un outil fondamental afin d’étudier les comportements des utilisateurs et donner des pistes de réflexion lors de la conception de l’application web. Une démarche essentielle pour valider la pertinence de son idée en allant directement à la source : auprès des utilisateurs finaux.
L’avis de l’expert theTribe
“Nous rencontrons le plus souvent les utilisateurs dans le cadre d’interviews ou de focus groups. Ce temps d’échange consiste à découvrir le plus d’éléments possibles sur leurs habitudes, leurs besoins, leurs points de douleur, leurs frustrations, leurs envies, leurs émotions, … Concrètement, il s’agit de les faire parler du problème qu’ils rencontrent et auquel notre application web pourrait apporter une solution”. Benoît Vasseur, CEO
3. Design sprint
Après avoir affiné la problématique lors de la phase d’User Research, il est temps d’étudier des pistes créatives pour la résoudre : c’est ce qu’on appelle le Design Sprint. Cette méthode d’innovation consiste à passer d’une problématique bien définie à une solution susceptible d’être testée auprès des utilisateurs. Elle se déploie sur 5 jours selon les étapes suivantes :
👤 Jour 1 (Lundi) : Le premier jour du design sprint, il s’agit de comprendre le problème et de le cartographier à l’aide d’une map. Les équipes et experts partagent leurs connaissances et verbalisent le problème pour trouver ensemble des pistes de réflexion. On peut demander à un ou plusieurs participants de préparer un topo sur un sujet précis pour enrichir cette étape. C’est également à ce moment-là qu’on restitue le travail de User Research pour bien comprendre le besoin et l’état d’esprit des utilisateurs potentiels de notre produit.
💬Jour 2 (Mardi) : Le deuxième jour est consacré à la divergence puis la convergence. L’idée étant, dans un premier temps, de laisser libre cours à son imagination sans se restreindre. Les équipes commencent à entrevoir une multitude de solutions au problème, même les plus extravagantes. Cet exercice se déroule sous forme graphique, ce qui facilite l’appropriation des idées par tous. On converge ensuite vers les idées les plus prometteuses, sans chercher à faire la moyenne de toutes les idées, ce qui aboutirait à trouver une solution moyenne, décevante.
🏅Jour 3 (Mercredi) : À ce stade, il convient de sélectionner la meilleure solution, celle qui fera l’objet d’un prototype. Pour cela, les membres de l’atelier de design sprint retracent le parcours utilisateur en repartant du problème identifié et en se glissant dans la peau de la cible. Les idées inutiles, qui n’ont pas d’intérêt manifeste dans le scénario, s’éliminent alors d’elles-mêmes.
🔖Jour 4 (Jeudi) : Maintenant que le storyboard a été élaboré, vous devez le transformer en prototype suffisamment réaliste pour être testé auprès des utilisateurs finaux.
✅Jour 5 (Vendredi) : Enfin, le vendredi vient clôturer le design sprint avec une phase de test pour récolter les premières impressions des utilisateurs finaux. Cette confrontation au réel permet de revoir sa copie si besoin (ce qui est souvent le cas), voire même d’abandonner une piste qui va droit dans le mur. Le principal avantage étant de tester avant de développer. En effet, un des principaux pièges consiste à s’attacher à une solution sans qu’elle ne réponde véritablement au problème. Or, cela menace le succès même du projet !
À la fin de cette étape d’idéation de 5 jours, les équipes de theTribe obtiennent un prototype graphique ayant déjà été validé une première fois auprès de la cible. Les pistes créatives auront ainsi permis de converger vers une solution concrète, qui sera ensuite exploitée puis développée.
L’avis de l’expert theTribe
“Constituer une bonne équipe pour l’exercice de design sprint est absolument essentiel ! En général, celle-ci est constituée de plusieurs typologies de participants : du côté client, nous invitons plusieurs personnes : le décideur, et idéalement une pour l’aspect commercial et l’autre ayant la compétence métier. Il arrive qu’une seule personne incarne ces différents rôles à la fois. Du côté de theTribe, nous choisissons des experts qui travaillent sur les Business Models (les Product Managers), un designer et un ingénieur. Lorsque cela est possible, il est même conseillé de convier des utilisateurs finaux, l’idée étant de profiter d’une diversité de points de vue. En revanche, nous veillons à être au maximum 8 personnes, pour que chaque exercice soit le plus collaboratif et le plus productif possible”. Benoît Vasseur, CEO
4. Sprint 0
Une fois le prototype élaboré, les équipes de theTribe interviennent sur une nouvelle étape, appelée Sprint Zéro. Cette dernière a pour objectif de préparer l’environnement de développement et de partager une vision claire du produit web, en utilisant la méthode du Story Mapping. Le tout permet de définir un MVP, à savoir la version la plus minimale du produit, dotée seulement des fonctionnalités qui permettent de répondre à l’objectif premier qu’on se fixe. La plus grande difficulté pendant cet exercice est d’admettre qu’on ne fera pas tout : uniquement les fonctionnalités qui permettront de valider efficacement les hypothèses de départ et de s’assurer d’être sur la bonne voie pour résoudre la problématique identifiée.
À l’issue de ce sprint 0, nous avons une roadmap orientée résultats, qui nous permet de parler de ce qu’on veut atteindre d’un point de vue business plutôt que de parler de fonctionnalités avant tout.
L’avis de l’expert theTribe
“On pourrait comparer les versions successives de l’application web à un artichaut. Nous retirons toutes les feuilles superflus pour garder uniquement le cœur, ce qui nous permet de faire un premier test. C’est une phase critique qui impose beaucoup de remise en question pour le porteur de projets : c’est difficile de lâcher. Le risque consiste à tomber amoureux des fonctionnalités qu’on a imaginé, alors que ce que nous voulons c’est que l’app rencontre son marché !”. Benoît Vasseur, CEO
5. Delivery et Go To Market
C’est la phase de développement, celle qui consiste à mettre au point la solution au fur et à mesure. Les experts de theTribe procèdent selon la méthode SCRUM, c’est-à-dire par itérations, en livrant une version du produit toutes les deux semaines. L’objectif étant de développer une application web permettant de valider des hypothèses marché ou d’usage.
Pour cela, les équipes de theTribe mettent tout en oeuvre pour suivre l’évolution de la solution web en recueillant des feedbacks utilisateurs via :
- Une approche qualitative : Lors d’entretiens avec les utilisateurs, il s’agit de récolter le plus d’informations possibles sur leur expérience avec votre application web.
- Une approche quantitative : Ce sont toutes les données quantitatives pouvant être collectées grâce à des outils de mesure et de suivi comme Analytics.
Tous ces éléments constituent une base solide pour optimiser sa stratégie en la validant auprès des clients, afin d’ajuster l’application web en fonction des retours.
L’avis de l’expert theTribe
“Ce qui est avantageux avec la méthode SCRUM et le principe des itérations, c’est qu’elles permettent de dérisquer la production et de valider les hypothèses au fur et à mesure, en étant au contact des utilisateurs finaux. Cela permet de savoir si on va dans la bonne direction rapidement.” Benoît Vasseur, CEO
Ça y est, l’application est enfin prête et vous avez dérisqué une à une les raisons qui auraient pu faire échouer son go to market. Tout est en ordre de marche pour atteindre le fameux Product Market Fit : le moment où votre application a trouvé son marché et où la croissance organique commence à s’installer.
L’avis de l’expert theTribe
“Chez theTribe, il existe pour nous 4 grandes clés de réussite pour concevoir une application web : la vision du porteur de projet, tout d’abord, qui doit consacrer son énergie au développement de son business. Dans un second temps, le business model doit être viable et profitable. Ensuite, la solution web doit être utile pour les utilisateurs finaux et répondre à leurs besoins, d’où l’importance de l’User Research. Enfin, il s’agit d’imaginer des solutions tech adaptées, à la fois lors de la phase de conception (discovery) et celle du delivery. La combinaison de tous ces ingrédients permet d’obtenir une application web réussie”. Benoît Vasseur, CEO